Malheur, bonheur ou la nécessité d'une alternance
Quel est l’intérêt de la vie pour ceux d’entre nous qui se sentent « malheureux » ? Est-ce l’espoir d’un jour goûter au bonheur qui nous maintient en vie, ou bien la peur de la mort ? Je penche pour l’idée que c’est surtout l’espoir d’un bonheur futur qui nous retient. Certes, la peur de la mort peut jouer un rôle, mais l’espoir semble être la force principale qui nous empêche de mettre fin à nos souffrances.
Cependant, il est essentiel de se demander : qu’est-ce que l’espoir ? Est-il distribué équitablement à chacun ? Se tarit-il de la même manière pour tous ? L’espoir pourrait bien être le fil conducteur de notre existence, un moteur qui nous pousse à rechercher le bonheur même au milieu du malheur. D’ailleurs, l’homme désire profondément être heureux.
Mais si l’on nous assurait qu’aucun bonheur ne viendra jamais ? Ne serions-nous pas tentés de mettre fin à ce cycle de souffrance ? C’est là que l’on réalise que bonheur et malheur forment un binôme indissociable. Tout comme la lumière ne peut exister sans l’ombre, notre compréhension du bonheur est intimement liée à notre expérience du malheur.
En effet, un bonheur constant pourrait rendre la vie statique, sans moteur pour avancer. C’est l’alternance entre ces deux états qui donne sens à notre existence. L’espoir devient alors l’outil par lequel nous naviguons dans cette dualité, nous aidant à trouver un équilibre entre bonheur et malheur.
Chaque individu vit cette alternance à sa manière, mais la quête d’équilibre entre ces deux notions est universelle. Ce qui peut sembler frustrant, c’est que tant que nous sommes en vie, l’espoir d’une meilleure expérience persiste. Ainsi, tant qu’il y a de l’espoir, il y a de la vie, et tant qu’il y a de la vie, il y a cet éternel va-et-vient entre bonheur et malheur, chacun étant nécessaire à l’autre, comme la lumière et l’ombre.